Dépasser ses parents

Quels parents n’espèrent-ils pas que leurs enfants soient meilleurs qu’eux une fois adultes? Même les plus brillants veulent y croire : « mes enfants me dépasseront un jour. » Pas forcément selon des critères tangibles: ni nécessairement plus riches, plus puissants, ou plus reconnus. Simplement qu’ils se sortent mieux des épreuves qui jalonneront leur vie et qu’au final, ils se sentent plus heureux.

Quels parents n’espèrent-ils pas que leurs enfants ne répètent pas les mêmes erreurs qu’eux? Même les plus pessimistes veulent y croire: « mes enfants éviteront les pièges dans lesquels je suis tombés. » Parce qu’ils seront là pour les accompagner dans toutes les épreuves qui jalonneront leur vie afin qu’au final ils s’en sortent mieux.

Voilà donc le paradoxe qui tourmente l’esprit des parents: vouloir laisser sa progéniture libre de les dépasser, tout en espérant qu’elle écoutera la voix de leur expérience pour ne pas s’égarer dans les erreurs commises soi-même.

Entre ces deux options, comme me le disait une amie jeune maman, le choix est pourtant clair: si l’on attend d’un enfant qu’il suive à chaque fois l’avis de ses parents, il pourra au mieux les égaler, mais jamais les dépasser.

Accepter que son enfant désobéisse parfois pour qu’il ait une chance de le dépasser; être si conscient de ses limites qu’on laisse le libre arbitre se son enfant triompher parfois de ses propres certitudes: être un bon parent est finalement d’abord question d’humilité et de regard sur soi.

2 Réponses to “Dépasser ses parents”

  1. Ce que tu dis me parle. Être un bon parent, un bon père, c’est à mon sens effectivement être conscient de ses défauts ou erreurs de parcours. Ainsi, on peut inculquer et laisser la bonne part de soi à ses enfants. Et lui accorder toute liberté pour décider du reste. Lui donner ce qu’il y a de meilleur en nous pour qu’il y ajoute son meilleur à lui, celui qu’il aura acquis.
    Pris à une échelle plus collective, c’est la meilleure façon pour que les générations successives s’améliorent. Et que l’humanité progresse.

  2. cousinfave Says:

    also being a parent, i agree wholeheartedly with both the author and the commentator. unfortunately, we can only teach our children a limited amount. our genes have already given them half of what they need to mature into adults. the rest is nutrition, education, a little parenting, and the hope that all the aforementioned is enough to sustain them through puberty, young adulthood and finally full maturity.

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