Quels parents n’espèrent-ils pas que leurs enfants soient meilleurs qu’eux une fois adultes? Même les plus brillants veulent y croire : « mes enfants me dépasseront un jour. » Pas forcément selon des critères tangibles: ni nécessairement plus riches, plus puissants, ou plus reconnus. Simplement qu’ils se sortent mieux des épreuves qui jalonneront leur vie et qu’au final, ils se sentent plus heureux.
Quels parents n’espèrent-ils pas que leurs enfants ne répètent pas les mêmes erreurs qu’eux? Même les plus pessimistes veulent y croire: « mes enfants éviteront les pièges dans lesquels je suis tombés. » Parce qu’ils seront là pour les accompagner dans toutes les épreuves qui jalonneront leur vie afin qu’au final ils s’en sortent mieux.
Voilà donc le paradoxe qui tourmente l’esprit des parents: vouloir laisser sa progéniture libre de les dépasser, tout en espérant qu’elle écoutera la voix de leur expérience pour ne pas s’égarer dans les erreurs commises soi-même.
Entre ces deux options, comme me le disait une amie jeune maman, le choix est pourtant clair: si l’on attend d’un enfant qu’il suive à chaque fois l’avis de ses parents, il pourra au mieux les égaler, mais jamais les dépasser.
Accepter que son enfant désobéisse parfois pour qu’il ait une chance de le dépasser; être si conscient de ses limites qu’on laisse le libre arbitre se son enfant triompher parfois de ses propres certitudes: être un bon parent est finalement d’abord question d’humilité et de regard sur soi.