Archive pour Mai, 2008

vu, lu, ou entendu cette semaine

Posted in Non classé with tags , on Mai 29, 2008 by yonggook

« I am enclosing two tickets to the first night of my new play; bring a friend… If you have one… »
George Bernard Shaw to Winston Churchill

« Cannot possibly attend first night, will attend second… If there is one… »
Winston Churchill to George Bernard Shaw

La grosse tête

Posted in Uncategorized with tags , , on Mai 20, 2008 by yonggook

Le point commun de tout progrès scientifique n’est-il pas de gagner du temps? D’après mon patron, pour qui le savoir et le temps sont deux obsessions pathologiques, il reste un domaine où l’on n’a pas réussi à gagner du temps: l’apprentissage. Car si nous savons voyager plus vite, calculer plus rapidement, informer presque instantanément, ou vivre de plus en plus longtemps, il nous faut toujours environ 5000 heures pour apprendre une langue étrangère, ce qui était déjà le cas un siècle auparavant.

Comment apprendre plus vite? Les sciences cognitives nous fourniront sûrement un jour une réponse. La science fiction nous propose déjà des pistes imaginaires, faisant de nous des mi-hommes mi-machines. Mais rassurez-vous, nous n’aurons peut-être pas à nous enfoncer un câble derrière le cou pour apprendre le Kung-fu en 10 minutes comme dans Matrix.

Pour mon patron, la réponse se trouve dans l’événement majeur qui a permis à l’ancêtre de l’homme d’apprendre plus vite, d’accélérer son évolution, et finalement, de surclasser toutes les autres espèces animales. Il y a des millions d’années donc, durant l’ère paléolithique, nos ancêtres les Australanthropes se redressent sur leurs deux pattes arrières, permettant ainsi de supporter un cerveau plus lourd et volumineux. Et ils ne vont pas se priver: d’environ 600 cm3, le cerveau passe à 1000 cm3 chez les Archanthropes, puis enfin à 1400 cm3 chez les Néanthropes (nous), il y a 90’000 ans.

Si nous trouvions les conditions pour que le volume de notre cerveau grandisse encore, nous pourrions alors nous réveiller un lundi matin bilingues pour nous coucher trilingues le dimanche suivant. Or le volume de notre tête est limité par une contrainte majeure: la taille de l’ouverture par laquelle nous devons passer pour venir au monde.

La prochaine rupture dans l’évolution humaine viendrait donc lorsque des utérus artificiels hors du ventre de maman accueilleront les foetus. Mon patron en semble persuadé. Je reste un peu dubitatif, mais sa réflexion me confirme une autre vérité: que c’est vraiment le sexe des femmes qui nous rend bêtes, nous les hommes.