Archive pour novembre, 2008

vu lu ou entendu cette semaine

Posted in Uncategorized with tags , , on novembre 21, 2008 by yonggook

dsc00061« What will be the state of the art in 2084? Who, if anyone, will still be able to tell « the right stuff » from rubbish? Who will know, who will care, who will loudly protest that the last (though tiniest) circle at the center of the style-target has still not been reached (and may never be reached)? What will such nitpicky details matter, when new Bach and Chopin masterpieces applauded by all come gushing out of silicon circuitry at a rate faster than H2O pours over the edge of Niagara? Will that wondrous new golden age of music not be « truly a thing of beauty »? »

« It would be the realization that all of the « computing power » that resides in a human brain’s 100 billion neurons and its roughly ten quadrillion synaptic connections can be bypassed with a handful of state-of-the-art chips, and that all that is needed to produce the most powerful artistic outbursts of all time (and many more of equal power, if not greater) is a nanoscopic fraction thereof — and that it can all be accomplished, thank you very much, by an entity that knows nothing of knowing, seeing, hearing, tasting, living, dying, struggling, suffering, aging, yearning, singing, dancing, fighting, kissing, hoping, fearing, winning, losing, crying, laughing, loving, longing, or caring. »

« Sounds like Bach »

DOUGLAS HOFSTADTER

langues en voie de disparition

Posted in Uncategorized with tags , , , on novembre 14, 2008 by yonggook

l_interpreteSi rien n’est fait, entre 50 et 90% des langues parlées dans le monde aujourd’hui seront amenées à disparaître d’ici la fin du siècle, d’après the Economist. Mais que faire?

L’une des solutions serait de pouvoir être compris de tous, quelle que soit la langue parlée. Par exemple, grâce à un système de traduction instantanée auquel nous pourrions être toujours connectés. Il faudrait pour cela être branchés constamment sur un interprète artificiel performant. Mais y aura-t-il un jour un interprète artificiel performant?

Imaginons qu’un interprète artificiel soit basé sur un modèle statistique: pour chaque mot à traduire, prenons « amour » à traduire en anglais par exemple, cet interprète irait rechercher au sein d’une gigantesque base de livres francophones possibles et imaginables, tous les ouvrages où figurent ce mot (Tristan et Yseut, Le Cid, Romeo et Juliette, etc.). Puis pour chaque ouvrage trouvé, il irait trouver sa traduction anglaise, et dans 99,7% des cas, il constaterait que « amour » est traduit par « love ». Enfin, il jugerait que ce seuil de probabilité est suffisant pour  traduire de manière fiable « amour » par « love ».

Tout cela en quelques fractions de seconde. On comprend alors mieux tout le potentiel de Google Books. Et l’espoir gigantesque qu’Internet représente pour sauver les langues en voie de disparition.

vu lu ou entendu cette semaine

Posted in Uncategorized with tags , on novembre 8, 2008 by yonggook

images– « je voudrais être plus malheureuse… »

– « si tu restes à mes côtés, je te rendrai malheureuse pour la vie »

– « vraiment?? »

– « oui, je te le promets, tu seras malheureuse pour toujours avec moi. »

– « merci, quel soulagement… »

aube âme ah!

Posted in Uncategorized with tags on novembre 5, 2008 by yonggook

ObamaniaJe me suis toujours méfié des engouements populaires démesurés. Alors quand j’ai vu l’une de mes collègues espagnole, la trentaine, brillante, et sans aucun lien avec les Etats-Unis s’écrier: « putain, il faut trop qu’il gagne Obama, Joder ! » après avoir visionné avec émotion la pub de trente minutes d’Obama sur youtube, je me suis beaucoup inquiété.

Et puis j’ai dû admettre qu’il a vraiment quelque chose Obama: de la sérénité mais aussi de la fraicheur, de l’élégance mais aussi de la simplicité, de l’éloquence mais aussi de la sincérité, de la lucidité mais aussi de l’enthousiasme, du noir mais aussi du blanc.

L’Obamania a tout emporté sur son passage, et d’abord une majorité confortable des votes américains et quelques Etats républicains au passage. Dans les rues américaines, et dans le monde entier, on le fête comme l’on fêterait la victoire de l’équipe nationale à la coupe du monde de foot.

La victoire d’Obama est la nôtre à tous. Parce qu’il va nous sauver tous. Des guerres qui tuent cruellement, de la faim qui tue injustement, des entreprises qui licencient brutalement, de la température qui augmente irrémédiablement, des épargnes qui fondent implacablement…

Non, bien sûr les gens ne sont pas aussi naïfs. Ils vont lui laisser le temps d’arriver, de s’installer, de travailler, et puis dans un an ou deux, quand rien n’aura changé, de s’expliquer. Expliquer qu’un homme ne peut pas tout, qu’il fait des erreurs, qu’il leur avait bien dit au début. On verra alors la sagesse et l’intelligence de l’opinion publique s’exprimer.

Bayrou, un peu notre Obama à nous (surtout pour les oreilles décollées), aurait dit: « Des centaines de millions de femmes et d’hommes qui avaient le sentiment d’avoir en face d’eux un mur voient aujourd’hui une porte s’ouvrir dans ce mur ». J’aurais plutôt dit: « Des centaines de millions de femmes et d’hommes qui avaient le sentiment d’avoir en face d’eux un mur voient aujourd’hui une porte s’ouvrir dans un autre mur. »

Mais arrêtons ce défaitisme. Yes we can.